La loi Pacte constitue une formidable opportunité pour les mutuelles. Depuis fin 2019, elle permet aux entreprises d’intégrer à leurs statuts leur contribution à l’intérêt général – leur raison d’être – et de la compléter par des engagements afin de devenir entreprise à mission. Les mutuelles ont tout intérêt à adopter ce modèle – c’est pourquoi j’anime une formation pour la FNMF sur ce sujet – pour au moins 6 raisons.
1/ Parce que c’est dans leur ADN.
La raison d’être est une démarche naturelle pour un groupe mutualiste. « Son objectif, explique Groupama qui a adopté sa raison d’être l’an dernier, est de concilier performance économique, intérêt des adhérents et mission sociale forte. Avec la volonté de recherche de sens et d’intérêt général ». Une approche applicable pour tout le mouvement mutualiste.
2/ Faire briller sa différence mutualiste
Mais, m’a fait remarquer une mutuelle, si c’est déjà la vocation des mutuelles, à quoi bon se doter d’une raison d’être ? D’abord, parce que la différence mutualiste n’est pas toujours bien identifiée et donc valorisée. L’entreprise à mission sera bientôt le cadre de référence des entreprise responsables. Autant utiliser cet écrin pour faire briller sa vocation mutualiste.
3/ Une boussole pour l’avenir.
Par ailleurs, l’adoption d’une mission permet de se projeter dans le long terme, bien au-delà des plans stratégiques quinquennaux, en conciliant business et intérêt général. Comme l’explique Jean-Dominique Sénard, co-auteur du rapport Notat-Sénard qui a inspiré la loi Pacte, c’est « une boussole pour l’entreprise ».
4/ Pour séduire vos clients.
Être une entreprise responsable constitue un atout commercial certain et croissant. 62% des français déclarent accorder leur préférence à des entreprises qui défendent leurs valeurs. Pour 84% d’entre eux, le fait qu’une marque soit responsable influence leur acte d’achat.
5/ Une attente forte des collaborateurs.
Les salariés ont besoin de sens. C’est pourquoi les ¾ jugent la raison d’être de leur entreprise importante. Ce thème est par ailleurs particulièrement mobilisateur : 59% se disent prêt à contribuer à cette réflexion. Il s’agit enfin d’un puissant argument de recrutement, notamment auprès des jeunes et des cadres.
6/ Une nouvelle mission pour les militants et élus.
Qui mieux que les élus mutualistes peuvent incarner la mission ? Après tout, s’engager est la raison d’être du militant mutualiste. Les élus ont donc vocation à être les porteurs, animateurs et garants de la mission. Un rôle majeur pour rendre crédible sa raison d’être.
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